Septembre sur le causse Mejean
Le Causse Méjean, se situe dans la partie ouest de la réserve de ciel étoilé ! Les villages et hameaux alentours éteignent leurs éclairages à partir de 23h. Cela permet d'augmenter la visibilité des étoiles. Néanmoins, les éclairages urbains des villes moyennes produisent de la pollution lumineuse sur les lignes d'horizons.
Septembre sur le causse Méjean : prairies, taillis, chaos de pierres. Les milieux secs du causse ne sont pas que des habitats pour passereaux et espaces de chasses pour les grands et petits rapaces. Le causse à l'image des plaines de Mongolie accueille l'ancêtre du cheval, une race de chevaux reconnue pour son caractère sauvage et rustique : le cheval de Przewalski.
Les milieux secs et les prairies sont les territoires privilégiés des rapaces et autres prédateurs. Leur vue perçante leur permet de repérer leur proie à des centaines de mètres. Faucon crécerelle et autres rapaces décèlent l'invisible dans les herbes hautes......
Elle n'a pas la même envergure, mais la pie grièche grise partage aussi le territoire des herbes hautes.
Le Causse c'est aussi les prairies sèches de fin d'été avec leur cortège d'insectes : Bourdons, coléoptères, lépidoptères, zygènes et autres insectes volants fleurissent les pieds de chardon bleu qui ont perdu leurs pétales.
Les haies abritent de nombreuses espèces de passereaux, les habitués des lieux alternent entre prairies et arbustes selon la présence de prédateurs ou d'insectes qui passent sous leurs yeux.
Saint Pierre les tripiers. Un sentier sur les traces des activités gallo romaines appelé le sentier des arcs.
Après un repérage de jour, c'est une sortie nocturne entre le causse et le mont Lozère. Sur la route de crète, entre col de Montmirat et Pont de Montvert, la vallée du Tarn et les sommets des Cévennes, sous la voie lactée, s'offrent à chaque point de vue.
Sur le chemin de l'âge du fer (VIIIe siècle avant J.-C). L'enceinte protohistorique de la tourelle domine une partie du causse et offre un panorama à 360 °. On ne fleurte pas avec les nuages, mais la hauteur est suffisante pour côtoyer un circaète qui profite des ascendants pour traquer lézards et serpents..............
Le chaos de Nîmes le vieux. C'est un milieux à part entière formé d'ensembles pierreux plus ou moins recouvert ou bordés par une végétation peu développée, voire rabougrie. Le soleil frappe fort et l'eau est plus que rare. On observe une déclivité qui est peut être l'entrée d'un aven ? A cet endroit, la végétation est plus développée. Quelques oiseaux se montrent dont une famille de rouges queues et des gobes mouches noirs. Ce site est aussi connu pour accueillir des monticoles des roches (un genre de merle bleu).
Septembre sur le Causse Méjean. Le Causse c'est aussi les gorges du Tarn et les grands rapaces qui les sillonnent. Les vautours fauves ont quitté momentanément les gorges pour survoler le plateau. Ce jour là, un autre grand rapace est présent. Dans les rochers d'autres espèces s'illustrent avec plus ou moins de discrétion.
Au delà de la diversité des paysages, le causse rassemble une diversité d'habitats incroyables. Aussi aride que ces milieux puissent paraître, ils portent la richesse d'une faune et d'une flore adaptée à la situation. Chaque recoin est donc l'assise d'une niche pour la biodiversité dont l'expression est faiblement contrariée par l'activité humaine. La cohabitation est possible puisque sur ces terres, c'est l'élevage ovin qui est pratiqué. Les dolines du plateau autorisent une activité plus mécanique, mais restreinte. Elle se résume parfois à l'amendement des sols en vue de la production de foin et plus rarement de céréales.
C'est au crépuscule qu'un oiseau au mimétisme incroyable se met à découvert : l'engoulevent d'Europe.
Dernière nuit d'observation des objets célestes. Parmi les fondamentaux : Andromède (galaxie visible avec des jumelles), Saturne (planète visible à l'oeil sans ses anneaux), Jupiter et ses satellites (planète visible avec des jumelles), amas d'étoile et le coeur de notre galaxie.
C'est dans l'obscurité des nuits d'été que cet espace de 150 000 à 200 000 années lumières dévoile plusieurs milliards d'étoiles et de planètes. C'est en observateur terrestre, situé à 27 000 années lumières de son cœur que nous pouvons profiter du spectacle qu'offre notre Galaxie.